Vendredi le 10 avril

Le Vendredi Saint à Itacurubí,

La majorité des commerces sont fermés et nous avons aussi congé. Nous sommes allés visiter une famille qui a reçu l'appui de groupes PBP. La famille a pu construire une chambre avec un accès pour chaises roulantes pour deux jeunes garcons de 13 et 16 ans qui souffrent de dystrophie musculaire.

Nous du projet PBp 7 allons les aider à construire une nouvelle cuisine. Je vous montre les photos de leur cuisine actuelle. Celle-ci n'a pas de toit et les murs sont faits de lattes de bois. Durant la période de l'hiver, il peut faire 1C.

Je vous traduit les paroles d'un chanson qui m'a touchée : Pour moi quand il pleut c'est comme une mélodie sur le toit. Mais pour le pauvre qui est mon frère, pour lui la pluie est froide. De plus, la pluie qui s'infiltre dans sa maison remplit celle-ci de boue. ...... Comment peut-on être heureux, si au pauvre qui est mon frère, je ferme mon coeur?

J'aimerais vous parler des amitiés qui se forgent entre les participants et qui sont enrichissantes.

Voici le témoignage de Marcelle Fortier sur une rencontre qui fut faite au Guatemala en 2005 : Madeleine Marzitelli et moi, Marcelle Fortier, nous nous sommes connues au Guatemala en 2005. Depuis ce temps, Madeleine Marzitelli et moi, sommes 2 amies. Nous avons fait plusieurs voyages ensemble. Je crois que la belle aventure du Guatemala est un excellent moyen pour rencontrer des gens formidables. De nouveau nous sommes reparties, Madeleine et moi et nous vivons le projet au Pérou, Bolivie et Paraguay en 2009 et encore une fois d'autres amitiés se sont créées. Vous nous voyez photographiées dans la cour de cette famille si éprouvée.

Bonne rencontre à tous ceux et celles qui veulent se joindre à une équipe de gens généreux et collaborateurs.

Hasta pronto, Marcelle Fortier

Maintenant, voici une rencontre particulièreque nous avons faite, sur le chemin du retour, nous avons visité une très vieille femme, la señora Eduvigis. Celle-ci vit seule dans sa petite maison. Le Padre et moi-même nous nous sommes approchés d'elle. Le Padre a commencé à lui parler en guaraní et il nous a traduit ce qu'elle disait. Entre autres, elle a reconnu le pa'í ( padre ) et elle lui a dit comment il était resté jeune et que celui-ci ne veillirait jamais. De plus, elle pensait que j'étais sa nièce. Dans sa joie de me revoir, elle me frappait les bras et me donnait des baisers sur les joues et me disait que j'étais belle. Comme j'ai fait remarquer au Padre, elle avait de la difficulté à voir. Quelle déception ! Cette rencontre fut pour moi particulière, parce que cette dame nous a vus avec les yeux de son coeur.

Dans l'après-midi, nous avons assisté à la cérémonie à l'extérieur de l'église. Les gens représentant les 12 apôtres ont descendu Jésus de la croix. Quelle dévotion dans cet acte où ceux-ci embrassent chaque clou retiré des pieds et des mains de Jésus. Par la suite une grande partie des gens de la ville de Itacurubí ont suivi la procession.

Avant le repas, nous avons recu la visite de musiciens. Vous avez sûrement remarqué que les gens de Itacurubi aiment chanter. Et nous nous aimons les écouter.